[Ju’ aux Platines] The Evil Within 2

En cette période d’Halloween, il aurait été inapproprié de vous parler d’autre chose que d’horreur, de monstres et de projections de sang. Il y’a quelques mois, j’ai réalisé l’exploit de Platiner le second opus de la licence de The Evil Within. Vous partager un autre Platine que celui ci, en cette période et au vu de la difficulté qu’il représente aurait été un réel gâchis. Pour ceux qui me suivent sur Twitter j’ai partagé chacun des trophées obtenus sur le jeu vous permettant de suivre mon ascension vers l’ultime objectif, et je dois dire que celle ci fut longue, pour de nombreuses raisons, la première extérieure au jeu, c’est mon manque d’organisation. Pour obtenir le dernier trophée d’un jeu comme celui-ci, il faut avoir de l’organisation et savoir exactement où vous mettez les pieds, malheureusement pour moi, mon manque d’attention et mon manque de rigueur m’a fait faire le jeu au total 6 fois, là où j’aurais pu au final ne faire que 3 parties.

The Evil Within 2, horrible à l’image du premier et pourtant très différent.

Après son aventure au sein de l’hôpital de Beacon, Sebastian Castellanos, hanté par ses images aussi violentes que terrifiantes tenta de noyer ces souvenirs dans l’alcool. Au bord du gouffre et de l’implosion, son ancienne coéquipière, Kidman qu’il considérait alors comme une traitre refit surface et l’informa d’une nouvelle qui va le faire décuver d’un claquement de doigts. Sa fille Lily est encore en vie, l’incendie ne l’a pas emportée et elle sait où se trouve Myra, sa femme. La nouvelle creusa un trou béant dans sa poitrine et il voulu alors se lancer à corps perdu dans la recherche des deux femmes de sa vie, cela n’allait malheureusement pas être aussi simple…

Myra et Lily sont toutes deux retenues par l’Oganisation Mobius à l’intérieur d’un nouveau STEM, plus perfectionné, si vous avez joué au premier jeu de la licence, la notion de STEM ne doit pas vous être inconnu puisque l’univers du jeu se passe à l’intérieur de celui ci. Sebastian Castellanos allait devoir replonger dans un monde « imaginaire ». Un monde déformé par quelques antagonistes puissants ayant déréglé de l’intérieur le STEM, et ayant rempli de monstres tous aussi horribles les uns que les autres, les rues de l’immense ville crée via l’invention de Mobius : Union. Lorsque Sebastian fut envoyé dans Union il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que les fantômes de Beacon allaient inéluctablement refaire surface, puisque les morts marchent, courent, tuent et se délectent des entrailles de ceux qui n’ont pas eu la chance d’être équipés d’armes à feu … L’aventure dans laquelle il s’apprêtait à se lancer allait être aussi néfaste que bénéfique. Notre héros devra livrer des combats acharnés contre des monstres parfois plus violent que ceux rencontrés dans le premier jeu mais également contre les monstres de son passé. Imprégné de l’odeur du sang des cadavres de l’hôpital de Beacon il ne tardera pas à retrouver ses repères face aux zombies difformes qui croiseront sa route. La ville d’Union tombant en ruine à vue d’œil, c’est une véritable course contre la montre qui attends Sebastian Castellanos, la survie de sa fille et de sa femme étant en jeu. De nombreux psychopathes rechercheront activement Lily qui détient un pouvoir extrêmement puissant au sein du STEM.

Un cauchemar nécessaire avant de goûter au bonheur.

The Evil Within 1 offrait au joueur une expérience traumatisante par son ambiance et ses monstres. Les différents boss du premier opus incarnaient les plus grandes peurs des joueurs, Laura à l’image de la femme du film « The Ring«  ou encore de « The Grudge«  qui est ma plus grande peur personnelle. L’homme Coffre appelé aussi « Le Gardien » l’un des principaux boss ayant donné des sueurs froides à bien des joueurs par son apparence imposante et son immense marteau ou encore Hérésie, l’araignée géante ayant fait « rage quit » certains arachnophobes. The Evil Within 2 a opté pour une autre ligne de conduite concernant ses boss et s’est beaucoup plus centré sur des boss en rapport avec l’histoire du jeu. L’intégralité d’entre eux sont des antagonistes principaux ou leurs alliés, là où dans le 1, vous n’affrontiez que des créations de Ruvik destinées à vous nuire. En parlant de différences entre les deux opus, la plus grande qui subsiste entre les deux est simple. La progression dans l’aventure n’est plus linéaire. Le second jeu de The Evil Within offre un monde ouvert, certes assez modeste, mais celui ci a le mérite d’offrir quelques quêtes annexes permettant de comprendre au mieux cette nouvelle et sombre histoire. Le « terrain de jeu » étant plus grand les collectables se sont fait plus nombreux et mieux cachés, allant de la simple note, aux si fameuses clés permettant d’ouvrir de nombreux casiers pleins de gel vert, de munitions et désormais également, de matériaux. Parce que sachez qu’il ne s’agira plus de se baisser pour récupérer sur les cadavres de vos victimes les jolies petites munitions qui dans la foulée finiraient dans la tête de vos ennemis. Les cartouches se feront peu nombreuses mais vous pourrez garnir votre inventaire en en fabriquant grâce à de la poudre à canon ou encore des tuyaux. Des pièces métalliques seront de la partie et elles vous seront précieuses. À l’image du gel vert pour vos capacités spéciales, les pièces métalliques seront votre seule solution pour améliorer vos armes. Arbalètes, magnum, fusil d’assaut ou de précision, toutes y passeront pour améliorer l’ensemble de leurs caractéristiques, les ennemis qui croiseront votre chemin seront de plus en plus fort, rien de tel que de rendre vos carreaux classiques enflammés non ?

Le regard d’un homme rongé par la culpabilité.

La question que beaucoup se posent et à juste titre est, est-il aussi horrifique que le premier? La réponse est inéluctablement oui, mais d’une autre manière. Le premier jeu de la licence nous a plongé dans un océan de cadavres, de sang, d’organes et de monstres/boss tout aussi immondes les uns que les autres, de l’horreur pure. Le second opus est extrêmement violent également mais l’effroi que nous pouvons éprouver en jouant au premier n’est pas le même que celui ci. The Evil Within 2 est davantage centré sur la psychologie de notre personnage Sebastian Castellanos. L’histoire tourne autour de son mal être, de cette culpabilité qui l’empêche d’avancer. Tandis que lorsque nous étions à Beacon, Ruvik et ses horreurs ne faisaient que se venger de sa mésaventure subie plus jeune. Le premier opus est un chef d’œuvre d’horreur mélangeant à mon sens Resident Evil 5 et Outlast premier du nom. Le second de par sa carte à monde ouvert m’a parfois fait penser à Alone in the Dark : Inferno. Les différences étant, The Evil Within 2 n’en reste pas moins un incontournable et reste même aussi bon que le premier. Certains pourraient même, avec des critères de sélection différents des miens le mettre au dessus de son grand frère. Les deux œuvres de Shinji Mikami sont toutes deux des licences phares de Bethesda grâce à leur originalité, et l’horreur qu’elles dégagent. Mais là où je ne me répèterais jamais assez, c’est que la force cachée du jeu réside dans le « chara’ design » de chacun des antagonistes du jeu.

De gauche à droite, le père Théodore
De droite à gauche Stéfano.

J’ai vanté je pense bien assez les mérites de ces merveilles de créatures que nous offraient Ruben Victoriano (Ruvik) lorsque je me trouvais à Beacon, désormais, en plein cœur de Union, certaines horreurs, certaines âmes torturées ont fait leur entrée, et je dois dire que le spectacle est pour le moins sanglant et terrifiant au possible. L’ennemi principal de ce second jeu est Mobius lui même. Les deux antagonistes que vous voyez à l’écran sont deux âmes malheureusement corrompues par l’organisation, et la gangrène qui putréfie le STEM a tout bonnement contaminé les antagonistes qui se trouvaient même être pour la plupart des gens respectables avant de pénétrer dans ce monde virtuel. Néanmoins elles demeurent être vos adversaires et ces deux personnages ne sont pas les seuls que vous devez craindre, même vos proches peuvent s’avérer parfois dangereux dans ce monde où logique, bon sens, harmonie ne font plus partie de votre vocabulaire. Dans le but de rester dans l’horreur je vais m’attarder sur deux antagonistes qui selon moi vont refléter l’horreur et la psychologie dans laquelle se trouve Sebastian. Le premier qui me vient à l’esprit est Stéfano.

Stefano, « l’artiste » en quête d’œuvres macabres à créer et à exposer aux yeux du monde.

Psychopathe du second opus, il poursuit la jeune Lily dans l’espoir d’acquérir plus de pouvoir qu’il n’en a déjà. Et pour cause, il a un penchant, que dis-je, il voue littéralement sa vie à la photographie mortuaire dont il souhaite partager l’atrocité dans le monde réel. Il est à l’origine du cliché, mais également de la mort du sujet. Et dans un monde « imaginaire » où certaines folies peuvent avoir lieues, ce ne sont pas uniquement des photos de cadavres qu’il réalise. Il est l’auteur de ce qu’il appelle, de l’art.

Des corps, probablement tués de sa main, tranchés et assemblés pour en faire des expositions macabres.

Il est l’antagoniste qui pour sûr a le plus marqué les joueurs, de par son idéologie, de par ses différents meurtres qu’il effectue devant nous et dont il scelle l’instant par un cliché photographique qui lui permettra à l’infini, de revoir le moment de la mort de sa victime.

Il est temps maintenant de parler de ce qui aura été ma plus grande peur dans ce jeu, Anima. Avant de vous parler d’elle, je vous laisse écouter ce court extrait des différents sons qu’elle peut émettre.

N’est-ce pas une musique que vous avez déjà entendue ..?

Anima est une entité qui semble avoir prise pour cible Sebastian. C’est un esprit qui ne le poursuit qu’à condition de déclencher ses souvenirs perdus de Beacon, c’est un antagoniste optionnel. Elle se déplace lentement mais peut accélérer furieusement vers vous si elle parvient à vous repérer, il n’y aucun moyen de venir à bout de cette chose votre seule issue et de vous cacher ou de courir. Sa rencontre est indispensable à l’obtention du trophée de Platine puisque après avoir rencontré à plusieurs reprises Anima et avoir par conséquent revu l’intégralité des souvenirs, elle disparaît, laissant derrière une arme symbolique du premier opus, votre revolver, arme obligatoire à récupérer pour un trophée. Qui est cette femme ? Personne ne le sait. Malgré son désir de trouver Sebastian et d’aspirer son humanité pour le transformer un pantin macabre, je me demande personnellement si au fond, elle ne cherche pas à le confronter à ses souvenirs perdus de Beacon, lui faire accepter que sa culpabilité actuelle n’est pas justifiée et qu’il doit se concentrer à réparer ses erreurs. Anima n’est peut être pas une entité si … Malfaisante. Cela ne reste que ma théorie.

Pourquoi est-ce un exploit de décrocher l’ultime trophée de ce jeu ? Qu’est ce qui, hormis les différents antagonistes, est si terrible ? Parlons en. Parlons du mode Classique.

Lors de mon premier article [Ju’ Aux Platines] je vous ai parlé du mode « Akumu » du jeu The Evil Within 1 et de la difficulté qu’il représentait. Sachez que le mode « Classique » nous offre une expérience unique au sein de Union, rendant hommage aux premiers « survival horror« . En effet, les sauvegardes automatiques sont désactivées, le système d’amélioration d’armes et de capacités n’existent pas, et vous n’avez la possibilité de sauvegarder que 7 fois. Et comme ci cela ne suffisait pas, les ennemis sont plus nombreux, plus résistants, plus puissants, vos munitions et composants sont limités. Un plaisir donc. Comme pour le premier jeu, la furtivité fut de rigueur.

Le guide du site PSTHC aura été d’une grande aide puisqu’il faut savoir que la principale difficulté réside dans la séparation des 7 sauvegardes tout le long du jeu. Sauvegarder en mode classique signifie « griller une cartouche » et ces cartouches là ne se récupèrent pas sur des carcasses difformes. Une endurance infime, des armes faibles, des coups puissants de la part de ces monstres. Le jeu aura été aussi compliqué que le 1 dans un tout autre registre. Il fut bon du début à la fin, et j’aurais une mention spéciale pour le combat contre le père Théodore qui, lorsqu’il tentait de vous détruire, vous a fait revivre par le biais de combats épiques l’affrontement entre le premier antagoniste que vous croisez dans The Evil Within 1, avec sa tronçonneuse, mais également l’affrontement avec le (les ?) gardien(s) ainsi que l’emblématique Laura … De quoi faire de merveilleux cauchemars.

Le dernier Platine de la licence, en espérant voir un troisième volet annoncé.

On se quitte avec l’image du Platine obtenu, une nouvelle petite fierté dans ma collection à rajouter à The Evil Within 1 ou encore Monster Hunter World. Merci à vous d’avoir pris le temps de lire cet article en cette jolie période d’Halloween, je tiens à dire que hormis l’image du Père Théodore, toutes les images sont issues de mes sessions de jeu. Prenez soin de vous surtout, en cette période difficile pour nous tous, se plonger dans une bulle, qu’elle soit autour du jeu vidéo, d’un bon bouquin ou d’une œuvre cinématographique, permets d’oublier temporairement les problèmes que nous affrontons, et j’espère que cette bulle aura réussi à vous entourer pendant ces quelques minutes que vous avez passées en ma compagnie. Bon courage à tous, merci encore de m’avoir lu, je vous dis à tout vite, et bonne chance dans vos chasses de Trophées de Platines !

Ju’

Publié par Zaiirox

Jeune gamer de 25 ans, passionné de jeux vidéos depuis tout petit.

5 commentaires sur « [Ju’ aux Platines] The Evil Within 2 »

  1. Ce format est très sympathique car tu apportes vraiment une touche perso qui te permet de te démarquer des articles sur les trophées habituels. Tu as raison, c’est plutôt une sorte de journal de bord voire intime du jeu. Je ne connais pas vraiment la saga, mais j’ai malgré tout pris du plaisir à te lire. Je trouve que tu t’améliores d’article en article ! J’ai souri au début car, même si je suis pas mal organisée au quotidien, c’est plus tendu au niveau des trophées. Moi aussi, il m’arrive de devoir refaire un ou des runs, voire de rater un trophée crucial stupidement xD

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    1. C’est infernal hein ? De se lancer dans des projets du genre et arrivé à 30% du projet tu te rends compte que si t’avais réfléchi, à l’heure qu’il est tu serais quasi à 70% du projet. C’est incroyablement frustrant ! Merci pour ces compliments qui me vont droit au coeur. Je prends de plus en plus de plaisir à écrire, et je suis heureux de voir de l’amélioration au fil du temps ^^ ! Encore merci pour ce commentaire !

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  2. Je n’aurais pas dû écouter les sons d’Anima. Bon sang, ça m’a rappelé de sales souvenirs de ma partie !! Je détestais ses murmures « Sébaaastiaaan » et ses chansonnettes…et puis les bruits qu’elle fait.. J’en ai des frissons. Anima est clairement terrifiante dans ce jeu d’autant qu’elle est impossible à tuer. Le cache-cache avec elle était dans les moments les plus tendus. Pour moi elle est clairement une sorte d’apparition/métaphore du tout dernier antagoniste, vu qu’elle est reliée à des souvenirs, ça fait sens.
    C’est curieux, entre Theodore et Stefano j’ai clairement préféré Stefan. Malgré son côté complètement sadique, il me faisait délirer avec son obsession des oeuvres et la beauté mortuaire qu’il cherchait. (D’ailleurs je suis tombée sur une vidéo Youtube « The surreal beauty of Evil Within » qui explique bien pourquoi le jeu est si beau tout en étant si sombre). Mais c’est vrai que c’était l’horreur avec Theodore quand il fait revivre des combats avec des anciens ennemis. Je fais pas ma fière même j’étais en facile ou en normal, je ne sais plus ! T’as eu du courage de faire en mode classique, je n’ai pas même songé à essayer pour ma part. Ton article me fait revivre des souvenirs de ces jeux, c’est dingue, en quelques mots ! C’était l’enfer, mais en même temps c’était passionnant. Je le trouve personnellement moins effrayant que le premier, mais il a ses beaux moments d’horreur quand même. Il m’a permis de beaucoup plus apprécier Sebastian que dans le 1 où il était très impersonnel. Le côté ville en ruines évoquait aussi Silent Hill… (et qu’est-ce que j’adorais retrouver Tatiana. elle est géniale cette PNJ). Bravo encore pour ce platine pas du tout évident !

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